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huit jours à Ajaccio

8 septembre 2007

8ème jour

Samedi:
Le départ.

Tout à une fin.

Le séjour a sans doute été un peu fatiguant : beaucoup d’heures de route, journées chargées, des milliers d’images dans la tête et dans l’appareil photos. J’espère que ces quelques jours ne vous ont pas déçus.

Peut-être un réveil tardif ce matin. Pas trop quand même parce que ce ne serait pas une mauvaise idée de faire quelques achats avant de prendre l’avion. Des souvenirs peut-être. Ps forcément un phare avec une mouette avec écrit : « Corsica » au recto et « Made in Taiwan » au verso. Pas de conseils. Lors de votre ballade du 1er jour il serait étonnant que vous n’ayez pas remarqué quelque chose au passage. La rue Fesch offre l’avantage de proposer un maximum de petites boutiques sympas au m².

Juste un mot, quand même : ne partez pas sans un bout de charcuterie Corse. C’est le moins que vous puissiez faire. Si vous êtes fortunés vous avez, près du début de cette rue, la « Maison du Corail » qui présente, outre les colliers et bracelets habituels, des statuettes extraordinaires dont le prix peut se chiffrer à plusieurs milliers d’euros. Vous ne les avez pas remarqués ? Alors allez y faire un tour. C’est étonnant !

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Rue Fesch

Lors de ces 7 jours complets de découverte, je ne vous ai pas parlé de restaurants. Je ne me substitue pas au guide Michelin. Bien sûr, vous n’en avez fait qu’à votre tête et vous avez eu raison. J’aurais tout de même dû vous parler de ces bistrots où l’on chante. Ce n’est pas un oubli car vous avez fait la visite de ce blog avant votre départ. Donc il n’est pas trop tard. Pour vous dire qu’il n’aurait pas fallu manquer les fameuses polyphonies traditionnelles remises à la mode depuis relativement peu de temps. Pas d’adresse car vous pourrez vous renseigner n’importe où à n’importe qui. Les programmes sont tellement variables. Si, une constante de taille qu’il faut aimer : Le café « Le son des guitares ». D’accord c’est souvent Tinorossien mais c’est éminemment sympathique et entraînant. Même les personnes qui apprécient très peu de père de petit papa Noël (donc le grand père !!!) se laissent aller au charme de ces mélopées chantées avec beaucoup d’enthousiasme par des amateurs chevronnés, ceci dans une ambiance familiale bon enfant.

port
Quelques barques chez Tino

Ca y est. Il est l’heure de se rendre à l’aéroport. Vous avez sûrement un peu de vague à l’âme : 8 jours c’est vraiment peu. Pas grave. Vous y retournerez une autre fois, du côté de Bastia. Comme ça, vous aurez fait le tour. N’empêche, quinze jours en deux lieux de résidence, l’un à Ajaccio, l’autre du côté de Bastia ç’aurait été une bonne idée. Ou en itinérant. Ce sera ma prochaine description avec 7 étapes : un must !

Avvedeci e Pace Salute.  Bonu viaghju!!

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Dernière image, (le boulevard Rossini), comme ça, en guise en prélude à une nostalgie précoce !

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7 septembre 2007

7ème jour

Vendredi:
Propriano, Sartène et Golfe de Valinco.

Le séjour tire à sa fin. 8 jours ! Quelle drôle d’idée de ne passer que 8 jours dans l’île de beauté qui, avouez le, porte bien son nom. J’espère que vous aurez eu beau temps.

Pour cette dernière journée complète je vous propose une longue ballade (c’est la dernière alors il ne faut pas se priver) : le Golfe de Valinco et ses environs. C’est une région où le maquis domine la végétation. Si le temps ne manquait pas il faudrait ajouter au programme une escapade à l’intérieur des terres, notamment dans la micro région de l’Alta Rocca pour y découvrir un paysage et des couleurs différents, ses rudes villages de montagne, ses églises romanes cachées dans des endroits secrets et une des merveilles de la Corse intérieure : les Aiguilles de Bavella au dessus du village de Zonza. Ce sera pour une prochaine fois. trajet_propriano

Cette région est réputée, côté touristique pour son littoral extraordinairement protégé, ses plages relativement peu fréquentées, et, côté culturel, pour avoir été la terre de prédilection des premiers occupants de l’île, il y a quelques milliers d’années. C’est cela que je vous invite à découvrir en seulement (hélas) 1 jour. La route sera longue. J’espère seulement que vous aurez le courage de la suivre jusqu’au bout !

Debout de bonne heure et de bonne humeur. Cela va de soi.

La journée complète de 8 étapes en chiffres :

1 Filitosa, 43 km, 2 heures
2 Propriano, 17 km, 1 heure
3 Campomoro, 17 km, 2 heures
4 Cauria, 35 km, 1,5 heure
5 Tizzano, 12 km (AR), 1 heure
6 Sartène, 12 km, 2 heures
7 Spin a Cavallu, 6 km, 0,5 heure
8 Ajaccio, 74km, 1 heure

Soit 216 km et 11 heures de route et visite. Sans compter la pause repas !

Pour commencer on prend la route qui conduit à Propriano par Porticcio, Coti Chiavari. Attention les virages !

Vous voulez faire une halte baignade ? Si le cœur vous en dit, faites un crochet par l’anse de Cupabia. Peu fréquentée, elle offre un cadre sauvage magnifique. C’est la première plage du golfe de Valinco dont la côte fourmille.

1 Filitosa

Peu après, il faut quitter la route de Propriano pour une halte d’une bonne heure au site préhistorique de Filitosa. Les amateurs de très vieilles pierres et de mégalithes seront comblés.

site_de_filitosa
Filitosa
On trouve cette photo, signée Marie Taddei Battesti, à l'adresse suivante:
http://fr.trekearth.com/gallery/Europe/France/photo210733.htm

Une visite au site officiel de Filitosa ?

http://www.corse-sud.net/filitosa/filitosa.html

« Filitosa est un des sites archéologiques remarquable par sa richesse en monuments. Dolmen, statues-menhirs et mégalithes travaillés qui témoignent de l'activité et des moeurs préhistoriques de la population insulaire à tous les âges. 8000 ans d'histoire. Ce site mérite le détour.  Le décor est vaste, sublime et envoûtant invitant à une réflexion sur les mystères de l'homme et sa destination.

Le site comporte également un musée et un atelier de reproduction de céramiques préhistoriques insulaires. »

Poursuivons la route de bord de mer qui conduit à Propriano. Vous avez longé sans toujours le savoir, des kilomètres de plages. Elles se font discrètes depuis la route. Elles sont pourtant là mais vous tendent les bras avec pudeur.

2 Propriano

Propriano est une sympathiques petite station balnéaire très simple et bien agréable. Le cadre aurait pu être propice à en faire un vrai St Tropez. Heureusement, ce n’est pas le cas. Ce n’est pas la ville la plus dynamique de Corse dans le genre mais c’est justement ce qui lui confère son charme indéniable.

propriano_2
Propriano - Le front de mer

propriano_1
Propriano - Le port et la plage de centre ville

En suivant la route qui longe la mer vous traverserez, au moins pour avoir une petite et brève idée sur cette ville dans laquelle nous ne nous attarderons pas, (ou peut-être au retour), vous aurez un regard sur un des plus bel endroit consacré au Dieu Plage.

valinco
Plage sud de Propriano suivie de celle de Portigliolo

D’accord, vous n’êtes pas venus pour passer votre temps si précieux à vous dorer la pilule mais sachez que le coup d’œil vaut vraiment le coup. Ne soyez pas surpris : les vaches aiment aussi se faire bronzer. S’il y a peu de monde sur le sable c’est parce qu’il y a de la place pour tous. Poursuivez cette petite route jusqu’à ce qu’elle vous ramène en centre ville. De là, partez pour Campomoro. Route de Bonifacio que l’on quitte deux kilomètres plus loin.

3 Campomoro

Cette visite vous permet de découvrir une autre facette de ce que la nature a fait de bien joli et ce que l’homme est capable de faire en matière de protection de l’environnement.

La route est sinueuse mais le spectacle de la mer est saisissant, après avoir passé le lieu dit de Portigliolo. On arrive à Belvédère le bien nommé pour sa vue imprenable sur le golfe, qui mériterait un arrêt minute pour l’authenticité et le côté typique de ses ruelles. Puis on plonge sur Campomoro, petit port de pêche du bout du monde qui est devenu de plus en plus fréquenté en saison. Pourtant, malgré un cadre merveilleux, les promoteurs n’ont pas pu sévir… pour l’instant.

campomoro_miginiLa plage est limitée sur la gauche par un cap au bout duquel se dresse la plus belle tour gènoise de Corse. Elle a été restaurée récemment et est réellement magnifique. Il faut poursuivre la route jusqu’à l’entrée d’un lotissement. Libre à vous de continuer jusqu’à la tour en voiture mais il s’agit d’une propriété privée et les riverains ne se … privent pas de faire surveiller les intrus. Seuls les personnes à pied sont les bienvenues. 10 minutes de marche sont nécessaires pour atteindre l’endroit à partir duquel on fait, en 5 minutes une courte ascension pour monter à la tour. Elle mérite de lui rendre visite surtout que le panorama est de toute beauté en particulier sur l’autre versant du cap qui permet d’avoir une vue (contrastée, par rapport à l’aspect paisible de la plage), sur une côte très sauvage, voire hostile quand la mer est mauvaise et que la lumière du jour est complice. Au retour, il paraît indispensable de faire un crochet d’une petite heure (tout de même mais en tenant compte du temps que vous mettrez pour profiter de ce site enchanteur), pour découvrir le chemin de Migini, particulièrement spectaculaire.

campomoro
Rochers du chemin de Migini

Aller à Campomoro sans faire ce détour serait pire qu’un crime : ce serait une faute. Lorsque vous descendez de la tour, à travers le maquis, vous retrouvez le chemin qui vous ramène au lotissement. Stop ! En le poursuivant vers le sud vous trouverez à deux pas, le sentier sui permet de rejoindre la côte. La descente est un peu raide mais brève. En bas, suivez le sentier sur la droite (donc en direction de la tour). Au bout de 5 bonnes minutes de marche vous tomberez sur un chaos de rochers unique, aux formes toutes plus étranges les unes que les autres, qui font la joie des enfants pour passer de l’un à l’autre.

4 Cauria

De Campomoro, direction le site préhistorique de Cauria, dont l’intérêt est multiple. Il permet de découvrir non seulement un endroit tout à fait remarquable, niché en pleine nature, gratuit ( !!!)  et peu aménagé, dans un cadre étonnant et très agréable pour promenade familiale.

Pour cela il faut passer par Grossa. Ce village paisible et très fleuri n’est pas forcément une halte indispensable sur un parcours touristique mais il permet de découvrir un paysage, sur 20 km, particulièrement dominé par un maquis dense et odorant parsemé de rochers. Il permet d’avoir également une pensée attendrie pour l’auteur de ce blog : Grossa, le village natal de sa maman !

Vous êtes dans la Corse « profonde ».

Un circuit balisé permet de découvrir plusieurs alignements de pierres dressées et un superbe dolmen de Fontanaccia. Tiens, cette région a été aussi le théâtre de l’émission «  la Carte au trésor » ; décidément !

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Alignements de Cauria

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Dolmen de Fontanaccia

5 Tizzano

On peut quitter Cauria et reprendre, la route qui mène à Tizzano, petit village de bord de mer loin du monde et du brouhaha des touristes, au milieu d’une côte de Corse du Sud hyper protégée des bétonneurs qui va de Campomoro jusqu’à Bonifacio par la grâce du Conservatoire du Littoral qui a pour mission de protéger les rivages par l’achat et l’entretien de terrains. Les plages y sont magnifiques. Tizzano est réputé pour ses langoustes et son corail rouge, lui aussi, plus que protégé. Ce détour peut s’avérer intéressant si la fatigue ne vous a pas atteint car la journée est particulièrement longue.

tizzano
Tizzano
http://www.flickr.com/photo_zoom.gne?id=1149955352&size=o

Tizzano est un point de départ pour les amateurs de plages désertes, de naturisme et de randonneurs de bords de mer. On peut découvrir, en cherchant un peu, les ruines d’un ancien fort

Si le ras le bol vous a atteint, alors, pas d’hésitation, vous devez rejoindre Sartène et amorcer le retour à la maison.

6 Sartène

Sartène impose un arrêt prolongé, disons 1 heure et demie. « La plus corse des villes corses » disait Prosper Mérimée. Il savait ce qu’il disait. La population de cette ville, longtemps attaquée par les barbaresques fut autrefois massacrée. Pourtant, il suffit de vous promener dans ses deux quartiers les plus anciens, dans un dédale étonnant de vieilles rues si étroites qu’elles ignorent l’existence du soleil, pour se rendre compte que toute la disposition des bâtiments était faite pour se protéger. Sans succès ! La vie devait être rude à certaines époques. Aujourd’hui, pour ceux qui apprécient l’authenticité, cette ville est un bonheur. Nous sommes loin des rumeurs des villes de bord de mer.

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Sartène, vielle rue

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Sartène, quartier Ste Anne

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Le four à pain

Entrez dans l’église sur la place principale (Place Porta). Vous y verrez la lourde croix que porte le pénitent de vendredi saint, lors de la cérémonie du chemin de croix, appelée « Catenaccio » en raison des chaînes que le porteur doit traîner comme si la croix ne suffisait pas ! Ce n’est pas que du folklore.

Sur la place de l’église, prendre un rafraîchissement serait une bonne idée. En tous cas, moi, c’est ce que je ferais. Les amateurs de bière goûteront à la bière du pays : la « Piètra » au parfum de châtaignes (paraît-il) qui entrent dans sa composition.

7 Spin a cavallu

La descente sur Propriano doit, (allez, un dernier effort), - pas nécessairement, mais ce serait bien, passer par un petit crochet pour un des ponts génois des plus caractéristiques de l’île : « Spin a Cavallu » (Dos de cheval) bien (trop ?) restauré. Les gens du cru trouvent que le côté sauvage de ce site a beaucoup souffert de ce réaménagement.

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Spin a cavallu

La baignade y est autorisée et l’endroit est bucolique.

Le retour pour Ajaccio se fera par Propriano (pas le choix) et par Olmeto, la route que vous avez prise pour aller à Bonifacio. Et oui, on reprend la même et on recommence. C’est ça les pays de montagne ! Vous pourriez, pourquoi pas, aussi bien et pour changer, passer par Sollacaro et Pila Canale mais vous en aurez peut-être « soupé » de la route. Alors, grâce.

Vous pourriez quand mêmevous arrêter à Olmeto car ce village offre des surprises bien sympathiques au cœur de ses ruelles.

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Ruelles d’Olmeto

Enfin de retour à Ajaccio ! La nuit devrait être réparatrice de cette très longue journée qui, j’espère, aura répondu à votre curiosité.


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6 septembre 2007

6ème jour

Jeudi:
Corte

Aujourd’hui est une journée qui devrait être plus calme mais originale. Direction Corte, capitale historique de la Corse. Comme il n’est pas question ici de donner un cours d’histoire - j’en serais bien incapable - je vous invite à vous documenter sur cette destination. L’originalité de cette journée, outre le fait de découvrir cette ville, est dans le moyen de transport qui est à lui seul un réel divertissement : le train.

trajet_corteAppelé le « trinighellu », c’est-à-dire le « tremblotant », ou le « TGV », (train à grande vibration), en mémoire de l’ancien train qui roulait à 10 km/h et tremblait de toutes ses charnières rouillées ; une vraie aventure. Tant mieux ou hélas, la dernière version est infiniment plus moderne, confortable mais s’il a gagné en vitesse il a perdu une partie de son charme. Il n’empêche que la modernité n’a rien changé aux paysages splendides qu’il traverse. La ligne Ajaccio Bastia traverse l’île de part en part et notamment la chaîne de montagne qui sépare l’île en deux départements. C’est lors du franchissement de ces montagnes (entre Bocognano et Venaco) que le paysage est au maximum de sa  magnificence. Il franchit une bonne trentaine de tunnels, des viaducs dont le fameux double pont avec le pont Eiffel (c’est celui de la Tour !), des torrents et des villages. Bref, ce train permet d’avoir un regard unique sur l’aspect, hélas, trop méconnu des touristes sauf pour les randonneurs pour qui cette région est un véritable paradis aux mille sentiers balisés.

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train bleu
http://www.flickr.com/photo_zoom.gne?id=305137246&size=l

Les horaires permettent d’effectuer l’aller et retour dans la journée sans problème. Par contre, il faudra commencer la journée assez tôt si on veut en profiter sans avoir à escamoter la visite de Corte.

Il faut noter qu’il est possible de s’immiscer dans la cabine du conducteur afin d’avoir une vue différente de la ligne et s’il est sympathique, de faire un brin de causette.

pont_eiffel
On trouve cette photo, signée Yvon Corriveau, à l'adresse suivante:
http://fr.trekearth.com/gallery/Europe/France/South/Corse/VIVARIO/photo569896.htm

Ce trajet permet de découvrir de jolis villages de montagne que sont Vizzavona, Tattone, Vivario et Venaco, autant de points de départs de randonnées. Il permet également de traverser de superbes gorges avec vue imprenable au milieu de forêts d’une étonnante densité où règne  en maître absolu le pin Laricio.

Bientôt la silhouette des sommets se radoucit. Corte est en vue. La ville est visible de loin grâce à sa citadelle haut perchée.

corte_citadelle
Citadelle-de-corte
On trouve cette photo, signée pedru d'omessa , à l'adresse suivante:
http://fr.trekearth.com/gallery/Europe/France/South/Corse/Corte/photo438975.htm

Un minimum d’histoire :

Hier capitale de la Corse indépendante, Corte fut le siège politique, administratif et intellectuel d'une nation fondée par Pascal Paoli, le « père de la Patrie » Celui-ci donna à la Corse une constitution inspirée par les élites du siècle des Lumières. Paoli est à Corte ce que Napoléon est à Ajaccio. D’ailleurs les deux hommes ne se sont pas longtemps entendus. Alliés lorsqu’ils ont fait connaissance, ils n’ont pas tardé à se guerroyer.

Corte renferme l'unique Citadelle située à l'intérieur des terres.

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Corte, vue de la itadellee
On trouve cette photo, signée
Loic Bazalgette, à l'adresse suivante:
http://fr.trekearth.com/gallery/Europe/France/South/Corse/Corte/photo227411.htm

La visite :

Outre la traditionnelle promenade en ville, il faut longer l’artère principale qui porte le nom de l’illustre homme. Elle se termine par sa statue (ça, c’était incontournable). Ensuite il faut partir à l’assaut de la citadelle d’où on découvre un magnifique panorama de toute la région. Ses ruelles pentues dont certaines maisons portent encore le témoignage de très anciennes fusillades (traces d’impact de balles dans les murs) donnent accès également au musée sans doute le plus significatif sur la culture Corse : le Musée Régional d'Anthropologie de la Corse

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Pascal Paoli, place Gaffori. Noter les impacts de balle sur la façade de droite
On trouve cette photo, signée
Fabrice Pluquet, à l'adresse suivante:
http://fr.trekearth.com/gallery/Europe/France/South/Corse/Corte/photo59157.htm

Il propose une découverte des savoirs faire traditionnels à travers des objets usuels de la population corse

Pour tout renseignement : www.musee-corse.com

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Vieilles rues de Corte
http://www.flickr.com/photo_zoom.gne?id=719096816&size=l

L’université de Corte.

Corte peut se vanter d’être une ville universitaire qu’elle a été historiquement puis qui a cessé de fonctionner jusqu’aux évènements de Corse qui ont permis de la rouvrir. Il ne s’agit pas d’une université de pacotille :

- 4 200 étudiants
- 3 campus
- 45 nationalités présentes sur les campus
- 230 enseignants et chercheurs et 130 ingénieurs, techniciens et administratifs
- 25 licences, 8 licences professionnelles, 28 masters, 3 DUT, 1 DEUST

- 6 domaines de formation
- 6 composantes (3 UFR, 1 IAE, 1 IUT, 1 Département santé)

Les mauvaises langues prétendent que c’est là que germent les courants nationalistes. Mais ce ne sont que de mauvaises langues. Il est  vrai, par contre que ce fameux nationalisme est particulièrement vivant ici, témoin les journées qui lui sont consacrées tous les mois d’août.

Corte c’est aussi la ville des randonneurs par excellence.

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Restonica
On trouve cette photo, signée Francois Tournier, à l'adresse suivante:
http://fr.trekearth.com/gallery/Europe/France/photo381121.htm

Les vallées du Golo, de la Restonica et du Tavignano sans parler de la vallée de l’Asco plus au nord, sont des lieux mythiques pour ceux qui ne craignent pas de dire que tracer des kilomètres ça use les souliers. Mais que de récompenses quand on est environné de quantité de sommets dépassant les 2OOO mètres ainsi que la foulttude de lacs glaciaires. Le GR 20, lui aussi mythique sentier, réputé le plus beau et le plus difficile d’Europe n’est pas loin.

tavignano
Vallée du Tavignano
http://www.flickr.com/photo_zoom.gne?id=207082834&size=o

scala
Scala
On trouve cette photo, Pierre Bona Tournier,
à l'adresse suivante:
http://fr.trekearth.com/gallery/Europe/France/South/Corse/Calacuccia/photo230732.htm

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Monte Cinto
http://www.flickr.com/photo_zoom.gne?id=361665914&size=l


etape


5 septembre 2007

5ème jour

Mercredi:
Bonifacio.

Aujourd’hui est un jour important. Le programme est assez chargé et la route va être longue sans représenter cependant de difficultés particulières. Il faudra compter 130 km aller et autant pour le retour, ce qui représente environ 3 heures et demi de trajet en tout ce qui n’est pas négligeable. Vous devez vous demandez si cela en vaut la peine ? Réponse : mille fois affirmative. Pour plagier un de nos hommes politiques trop fameux : « Vous avez aimé Porto ? Vous adorerez Bonifacio ». En effet, c’est le but de l’excursion d’aujourd’hui, dans cette ville étonnante et dans son environnement exceptionnel.

trajet_bonifacioAttendez vous à un spectacle en Panorama vision, technicolor, 3D et tout et tout. Bonifacio est, à coup sûr un des deux sites les plus prestigieux de Corse. Après un tel spectacle, je crois qu’on peut mourir ! Une seule réserve : il faut choisir le jour ou le temps est de la partie pour ne rien gâcher au plaisir des yeux et surtout, que la mer soit belle car il y a du bateau au programme.

Le lever doit s’effectuer de bonne heure de manière à arriver sur place aux environs de 9h30. Faites le calcul simple et vous trouverez l’heure de départ. Attention, ce n’est pas aussi compliqué que de trouver à quelle heure deux trains se croisent. Il s’agit de faire une soustraction de nombres complexes ; c’est simple !

Bref, vous voilà partis d’une traite. Direction Sartène. Décidément, vous connaîtrez cette route par cœur ! Et oui, la Corse est une montagne et les routes ne sont pas très nombreuses. Vous retrouverez donc cette N196, comme hier jusqu’à Cauro. Ensuite, c’est de la nouveauté. Ascension du col St Georges, vous savez, c’est le nom de l’eau minérale qu’on vous sert au restaurant la plupart du temps. La source se trouve par là. On poursuit en ne s’arrêtant  ni à Grosseto ni à Petreto qui mériterait une petite halte. Ce soir en revenant ? Pourquoi pas.

Vous évitez Propriano. Qu’est-ce à dire ? C’est une ville infréquentable ? Que nenni. Vous y reviendrez demain ou après demain. Alors, mettons, pour l’instant, un voile pudique sur cette station balnéaire. Ca tombe bien, la route principale permet de l’éviter. De même, Sartène que l’on distingue de loin accrochée à la montagne. Y a rien à voir (pour aujourd’hui car cette ville mérite de s’y attarder longuement. On en reparlera). Encore 50 km, pas les plus faciles car la tourne alterne les virages et les longues lignes droites. Mais la route est bonne.

Your attention please : 22 km après avoir dépassé Sartène, une halte de 5 minutes s’impose pour admirer le paysage : le lion et la tour de Roccapina. Photo obligée. Et on repart. Vous avez loupé ? Impossible il y a un tas de voitures au bord de la route. Ou alors, en revenant.

roccapina

http://www.flickr.com/photo_zoom.gne?id=230394007&size=l

25 km plus loin, une autre « attention please » : une petite route (mal indiquée), sur la droite conduit vers l’ermitage de la Trinité (autre lieu de l’émission « la chasse au trésor »). 1 km de détour ne vous tueront pas, promis, juré. Dans un chaos pas possible de rochers plus énormes les uns que les autres, se niche une petite église dans un décor superbe, typique de Corse du sud. C’est un lieu de culte et de pèlerinage. Vous découvrirez vous-mêmes l’endroit où l’on a un point de vue fantastique sur la mer ou l’on distingue les falaises et la ville de Bonifacio, avec en premier plan la petite crique de Peraiolo.

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http://www.flickr.com/photo_zoom.gne?id=11471169&size=o

Départ pour Bonifacio. En pleine saison vous êtes accueillis, presque agressés, par des types qui vous proposent une place de stationnement (raririssime), sous entendu, moyennant de faire, dans leur compagnie, le tour des falaises en bateau. Acceptez. De toutes façons cette promenade est obligatoire tant elle est magnifique. Elle dure moins d’une heure, hélas, hélas mais que de beautés ! C’est là que les corses peut placarder sur les autocollants de leur voiture : « So Corsu e ne so fieru ». Pas besoin de traduction.

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http://www.flickr.com/photo_zoom.gne?id=111841520&size=l

Vous sortez du fjord (car Bonifacio est construite sur une presqu’île dont le côté de la mer droit est très étroit et long d’1,5 km) en longeant la ville basse, le port de plaisance et le port de commerce minuscule qui assure la liaison avec la Sardaigne que vous avez aperçu, sans doute, depuis l’hermitage. Vous vous trouvez ensuite au pied de la citadelle puis le large s’offre à vous.

Le bateau longe la côte sur la droite, faisant découvrir ou deviner des endroits magiques ou l’on voudrait revenir avec un bateau à soi tout seul ! Vous arrivez à l’entrée de la grotte du Dragon. Il n’est pas question d’en faire la description. Sachez que cette petite grotte a deux curiosités : une en relevant la tête, l’autre en la baissant.

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On trouve cette photo, signée
Vincent Aubisse à l'adresse suivante:
http://fr.trekearth.com/gallery/Europe/France/photo680857.htm

Sortie de la grotte pour aller sous les falaises et sous la ville haute. Panorama unique. Laissez vous séduire, ce n’est pas difficile.

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http://www.flickr.com/photo_zoom.gne?id=35374409&size=l

Plus loin, le commentateur vous montrera l’escalier du roi Aragon et vous ne pourrez pas louper ce bloc de falaise effondré que les corses, par dérision, ont nommé « le grain de sable » si photogénique.

J’allais oublier : les compagnies de bateau proposent une journée aux îles Lavezzi. Pourquoi pas ? Attention, crème solaire obligatoire. Pas de bistrot. Que des plages et des cascades de rochers splendides. Si, un cimetière : celui des 693 naufragés de la Sémillante, un certain 14 février 1855, racontée par Alphonse Daudet. C’est une réserve marine extrêmement protégée où les plaisanciers ne peuvent s’abriter que 24 heures !

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http://www.flickr.com/photo_zoom.gne?id=231151336&size=o

De retour à l’embarcadère pour aller à la conquête de la cité. L’abord se fait par la ville basse, consacrée au Dieu Touriste,  avec ses restaurants bien alléchants mais attention à l’arnaque, ses boutiques de souvenirs et autres. Au bout du quai, une longue rampe en escalier dont les marches sont très larges et tourne le dos au port et conduit à la ville haute enfermée par les énormes murailles de la citadelle. Avant d’y pénétrer on ne se lassera pas du coup d’œil sur la mer en surplombant les falaises et de nouveau, le « grain de sable ». Un bon marcheur pourrait suivre la côte et atteindrait ainsi, au bout de 4 km, le point le plus méridonale de l’île « continentale ».

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http://www.flickr.com/photo_zoom.gne?id=230122805&size=l

La monteras tu la côte feignant ? C’est le cas de le dire en fredonnant cette chanson souvent sous un soleil de plomb qui entrave quelque peu l’assaut de cette citadelle qui devait être sacrément imprenable étant donné qu’elle est entourée par la mer sur trois côtés.

Avant de prendre la dernière ligne droite qui conduit à la porte de Gênes un regard sur la marine qui étale tout son charme à nos pieds qui commencent à souffrir.

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On trouve cette photo, signée Yvon Corriveau, à l'adresse suivante: http://fr.trekearth.com/gallery/Europe/France/photo572234.htm

Après l’effort, le réconfort : le charme d’une cité aux ruelles étroites et bien ombragées.

L’entrée dans la cité commence par une place charmante d’où s’érige la maison la plus photographiée de Bonifacio : elle surplombe la mer d’une façon surprenante. Pour la petite histoire, elle est la propriété de l’actrice Marie Josée Nat (seuls les anciens connaissent ?).

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On trouve cette photo, signée Vojtech Prchlik, à l'adresse suivante: http://fr.trekearth.com/gallery/Europe/France/photo96158.htm

C’est un dédale de ruelles et de recoins, de placettes et de passages voûtés, qui s’offre au promeneur qui doit prendre son temps à observer les hautes habitations et dont l’accès aux appartements n’est jamais direct : vestige des temps où Bonifacio craignait l’envahisseur, il faut monter un escalier bien raide pour accéder à la première pièce habitable. Un Bonifacien doit savoir monter ou ne pas être.

Une curiosité historique : Charles Quint et Napoléon (tiens, cela faisait longtemps !) auraient pu être voisins immédiats. Ils ont tous deux séjourné dans la même rue. Les maisons se faisant face.

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http://www.flickr.com/photo_zoom.gne?id=1148777414&size=l

On remarquera que, ce qui ressemble à des arcs-boutants, sont, en fait, des passages d’eau de pluie. L’eau est rare ici et il fut un temps où il était impératif de la récupérer coûte que coûte. Le zinc n’existait pas.

Les plus courageux pourront, avant de redescendre par le même chemin, aller tout au bout de la ville où se trouve le cimetière, peut-être le plus marin du monde, qui se caractérise par ses allées où sont alignées militairement les « chapelles-tombes » ce qui ajoute charme et un cachet très particulier à cet endroit.


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4 septembre 2007

4ème jour

Mardi:
Porticcio, Gorges du Prunelli.
 

Ce matin, une petite grasse matinée devrait s’imposer après le marathon d’hier. C’est la raison pour laquelle le programme de la journée sera « light ».

La matinée sera consacrée, avant la visite de l’intérieur des terres, à la plage.

Estimons que cette sortie dure entre deux et trois heures selon que vous ayez ou non du courage. Vous verrez plus loin pourquoi.

trajet_porticcio_prunelliFarniente, donc, en allant tout de même découvrir la côte sud du golfe d’Ajaccio. Ce n’est pas l’excursion du siècle mais cette région vaut la peine d’être visitée. On peut considérer que Porticcio est la cour de récréation balnéaire de la région avec tout ce que cela peut comporter d’aménagements qui nous éloignent de la beauté sauvage qui est la marque de fabrique de la Corse, néanmoins si bien conservée. D’accord, Porticcio c’est surfait, il y a trop de monde et cela ressemble à certains aspects de la Côte d’Azur. C’est pourquoi il est conseillé de faire cette promenade de type « familial » le matin. Ah, si on pouvait fréquenter cette région au mois d’avril, sans la horde des touristes ! Quel régal ce serait ! Bon, faisons contre mauvaise fortune bon cœur.

porticcio
Porticcio

http://www.flickr.com/photo_zoom.gne?id=789011436&size=o

Sans décrire toutes les curiosités qui sont dispersées tout au long de la route, citons tout de même, qu’après avoir passé l’aéroport, on découvre la tour de Capitellu, le village de Porticcio, la presqu’île de l’Isolella, sans parler des nombreuses plages magnifiques qui rythment ce trajet.

isolella
Isolella 

On trouve cette photo, signée Ange Paul Vincenti, à l'adresse suivante:
http://fr.trekearth.com/gallery/Europe/France/South/Corse/Porticcio/photo489869.htm

Si vous n’êtes pas pressés vous pouvez poursuivre jusqu’au Capo di Muro qui permet de découvrir le Golfe de Valinco. C’est aussi le point de départ de jolies randonnées pédestres ou le maquis est roi mais il faut compter une heure de plus. Après tout, vous êtes en vacances, non ?

capo_di_muro
Capo di Muro
On trouve cette photo, signée Charles Chiappe, à l'adresse suivante:
http://fr.trekearth.com/gallery/Europe/France/South/Corse/Coti-Chiavari/photo259557.htm

Cet après midi, visite des gorges du Prunelli.

C’est un circuit de 70 kilomètres. Il faut compter deux bonnes heures au rythme de la promenade.

Prendre la même direction que ce matin en direction de Sartène mais on pousse plus loin, jusqu’à Cauro,à 20 km du départ, en direction de Bastelica. 11 km plus loin, l’arrêt s’impose pour voir le pont gênois de Zipitoli.

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Pont de Zipiloli
http://www.flickr.com/photo_zoom.gne?id=287177102&size=l

Poursuivre en direction de Bastelica, célèbre pour avoir été la ville de naissance de Sampiero Corso, qui préfigura l’ère des premiers autonomistes  au XVIéme siècle. Cette cité est aussi réputée pour la qualité de sa charcuterie.

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Bastelica
http://www.flickr.com/photo_zoom.gne?id=54486838&size=o 

Bastelica est aussi le point de départ des randonneurs en direction du Val d’Eze ou, l’hiver, on pratique le ski de fond. Attention, cette région n’a rien à voir avec Courchevel mais les Ajacciens apprécient de pratiquer cette discipline à 40 km de chez eux ! Il n’empêche que, si vous disposez d’une heure supplémentaire, alors n’hésitez surtout pas de pousser jusque là. Le paysage y est grandiose.

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Gorges du Prunelli
http://www.flickr.com/photo_zoom.gne?id=54486411&size=o

Retour vers Ajaccio en suivant les gorges du Prunelli. Elles ne sont pas aussi spectaculaires que les gorges du Tarn ou du Verdon mais le spectacle est sympathique et offre des points de vue spectaculaires sur la retenue d’eau de Tolla.

tolla
Tolla
On trouve cette photo, signée Ange Paul Vincenti, à l'adresse suivante:
http://fr.trekearth.com/gallery/Europe/France/South/Corse/Tolla/photo567631.htm

A la sortie de ce village il faut suivre les indications qui mènent à un belvédère qu’il ne faut surtout pas manquer pour la vue sur le lac.


etape


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3 septembre 2007

3ème jour

Lundi:
Golfe de Sagone, Cargése, Piana, les Calanque, Porto, Scandola, Evisa.

Aujourd’hui, la journée va être longue. Vous partez à Porto (tiens, ça sonne bien !) Répétez cette phrase plusieurs fois ! En fait, cette excursion pourrait être programmée sur plusieurs jours tant il y a de sites somptueux à voir. Rien ne vous empêche de faire deux fois le voyage, à vous de voir.

Le programme est conséquent ; jugez en :

trajet_porto-  Etape 1 Sagone, 38 km, 1 heure
-  Etape 2 Cargèse, 13 km, 1 heure
-  Etape 3 Piana, 20 km1 heure
-  Etape 4 Détour par Ficajola, 4 km, 1 heure
-  Etape 5 Circuit des Calanque de Piana, 5 km2 heures,
(pas de s à Calanque. C’est normal).
(+ 2 km à pieds)
-  Etape 6 à Porto, 6 km1 heure,
-  Etape 7 Rêver de faire la Scandola et Girolata 1/2 ou 1 journée
(ou un autre jour)
-  Etape 8 Gorges de la Spelunca via Ota, 6 km, 0,5 heure
-  Etape  9 Evisa, 36 km AR, 1 heure
-  Etape 10 Forêt du Valdo Niello4 km AR, 1 heure
-  Etape 11 Retour par Vico, 19 km, 0,5 heure
-  Etape 12 Retour à Ajaccio, 51 km, 1 heure

Soit au total : 202 km à parcourir en 12 heures sans s’accorder de pause de quelque nature que ce soit. Il faut donc, ou aller plus vite et ce serait dommage, ou faire l’impasse sur les points 8, 9, 10et 11 qu’il est possible de faire en ajoutant le point 7 que l’on réduit à 1 demi journée.

Imaginons que soyez assez courageux et téméraires pour vous lancer dans cette aventure. Oublions le temps qui passe… et les virages !

Etape 1.

Prendre la route qui mène à Bastia par Calvi, donc par la côte Ouest de la Corse.

La route est bonne mais monotone en quittant Ajaccio et en grimpant jusqu’au col de San Bastiano. Là, la vue sur le golfe de Sagone es magnifique et vous changez de paysage en vous rapprochant de la mer et en dégringolant sur Tiuccia, petite station balnéaire. Inutile de s’arrêter.

En route pour Sagone, station de bord de mer agréable qui pourrait justifier le déplacement à elle seule pour ses plages pour sa tour génoise et pour les ruines de l’ancienne abbaye de Sant’Appiano située après le pont, sur la droite. Elle a été construite sur les ruines d'une ancienne basilique du VIème siècle.

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Golfe de Sagone
On trouve cette photo, signée Olivier Gardet, à l'adresse suivante:
http://fr.trekearth.com/gallery/Europe/France/South/Corse/Sagone/photo266810.htm

Sagone constitue la bifurcation qui mène à Soccia puis une agréable randonnée mène au lac de Creno. Evidemment, cette promenade ne peut s’inscrire dans cette journée. Il fallait prévoir un séjour de deux semaines ! Je vous l’avais dit !

Etape 2.

On quitte Sagone pour aller, 13 km plus loin, à Cargèse, ville qui date du 17ème siècle et qui a été crée par une colonie grecque après moult péripéties. L’originalité de ce village réside dans le fait qu’elle a deux églises, l’une romaine, l’autre grecque orthodoxe, qui sont en vis-à-vis comme pour se défier. L’œcuménisme pourtant est de rigueur puisque une messe est dite un dimanche sur deux dans chacune d’entre elles et dans chacun des cultes ! 

cargese
Les deux églises. Au premier plan l’église romaine. Au fond, l’église orthodoxe.
On trouve cette photo à l'adresse suivante:
http://www.flickr.com/photo_zoom.gne?id=330555156&size=l

La ville est agréable à visiter et la disposition des rues lumineuses et parallèles tranche avec les autres villages. Plus bas, il y a la splendide plage du Pero.

Etape 3.

En quittant Cargèse on entre dans le secteur le plus incontournable de Corse : le golfe de Porto. Sa magnificence est absolue. On y entre de plein pied en arrivant à Piana, classé parmi les plus beaux villages de France, qui domine le golfe et d’où l’on a une vue non pas imprenable mais époustouflante surtout aux alentours du coucher de soleil. Vous ne vous arrêterez pas trop longtemps car la journée est si chargée ! Dommage de se priver de l’ étape suivante.

Etape 4.

Hors saison (pour cause de peu de monde), il serait regrettable de ne pas faire le crochet par l’anse de Ficajola, minuscule plage, pas facile d’accès dans la mesure ou, malgré la courte distance à parcourir en voiture, la route est une suite d’épingles à cheveux qui se termine en cul de sac. Il faut alors emprunter un sentier caillouteux durant dix minutes pour atteindre la plage. Elle mérite tellement le détour que feu Philippe de Dieuleveult, dans son émission « La chasse aux trésor » se demandait pourquoi parcourir le monde quand on a de telles splendeurs chez nous. Il savait de quoi il parlait !

Etape 5.

Quittons Piana et arrêtons nous peu après, aux Calanque, au niveau du panneau indicateur. L’idéal serait de continuer à pieds sur deux kilomètres et de revenir tant le spectacle est grandiose. 

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Route des Calanque
On trouve cette photo, signée simona Auteri  à l'adresse suivante:
http://fr.trekearth.com/gallery/Europe/France/South/Corse/Porto/photo433983.htm

« Oeuvre de la nature, savante conjugaison des éléments, pluie, vent, mer..., véritable tableau aux déclinaisons ocrées sur fond de bleu, bleu de la mer ou bleu du ciel... les Calanche vous réservent une étrange rencontre entre nature, sculpture et imaginaire... Elles sont déchiquetées et burinées par l'érosion, elles donnent l'impression d'une sculpture fantastique. La route étroite et tortueuse s'accroche en corniche à de superbes parois de granit rouge qui tombent à pic dans la mer »

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Les Calanque
On trouve cette photo, signée Pierre Bona  à l'adresse suivante:
http://fr.trekearth.com/gallery/Europe/France/South/Corse/Piana/photo475255.htm

Vous aurez compris que cette prose n’est pas de moi. Quand dispose de suffisamment de temps, on peut parcourir un des sentiers qui se faufile au milieu de ce chaos vertigineux. Encore faudrait-il avoir le temps !

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Les Calanque. Ici le « château fort »
On trouve cette photo, signée Roland Rouget,  à l'adresse suivante:
http://fr.trekearth.com/gallery/Europe/France/South/Corse/Piana/photo457876.htm

Etape 6.

Un peu plus loin, au milieu d’une forêt, la route dévoile en serpentant et en descendant, une vue plongeante sur le petit village de Porto, une merveille de plus. Un promontoire surmonté d’une tour carrée qui sépare le village de granite rose local d’une part et le petit port de plaisance avec sa plage de galets derrière laquelle se love un bois d’eucalyptus qui donne cette odeur qui caractérise cet endroit magique.

porto
Porto, sa tour, sa marine et sa plage
On trouve cette photo, signée simona Auteri  à l'adresse suivante:
http://fr.trekearth.com/gallery/Europe/France/South/Corse/Porto/photo436021.htm

Etape 7.

C’est du port que l’on peut prendre le départ en bateau pour une excursion absolument unique : la réserve naturelle de la Scandola, inscrite au patrimoine mondial de l’Humanité.

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La Scandola
On trouve cette photo à l'adresse suivante:
http://www.flickr.com/photo_zoom.gne?id=221402240&size=o 

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La Scandola
On trouve cette photo à l'adresse suivante:
http://www.flickr.com/photo_zoom.gne?id=257771297&size=l

C’est dire si la ballade vaut le coup. Elle permet d’aller également au petit port de Girolata, uniquement accessible par bateau ou à pieds (compter une bonne heure et demie de marche aller et deux pour le retour).

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Girolata
On trouve cette photo  à l'adresse suivante:
http://www.flickr.com/photo_zoom.gne?id=259986340&size=l

La Scandola, c’est le must de Corse. Oui mais voilà, encore faut-il disposer du temps nécessaire ! Je vous l’ai dit : réservez des places pour le bateau et revenez demain ! 

Etape 8.

Quittez la mer pour une incursion en montagne. Celle-ci n’est pas loin : elle plonge directement dans l’eau. Direction Ota, petit village typique accroché aux pentes en dominant la mer. Un peu plus loin, une halte peut s’imposer pour découvrir une « spécialité » architecturale : un pont gênois que surplombe la route. 5 minutes suffisent pour une aimable distraction

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Le pont de pianella
On trouve cette photo  à l'adresse suivante:
http://www.flickr.com/photo_zoom.gne?id=1177658787&size=l

La route devient tortueuse et rattrape celle qui mène à Evisa. La route s’élargit et s’engouffre dans les gorges de la Spelunca, magnifiques et impressionnantes.

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Gorges de la Spelunca
On trouve cette photo, signée Graeme Churchard  à l'adresse suivante:
http://fr.trekearth.com/gallery/Europe/France/South/Corse/Porto/photo141388.htm

Etape 9.

Enfin, vous arrivez au village de montagne : Evisa. Vous sentirez une différence sensible de température. 

evisa
Evisa
On trouve cette photo, signée Jean Michel Raggioni, à l'adresse suivante:
http://fr.trekearth.com/gallery/Europe/France/South/Corse/Evisa/photo168955.htm 

Etape 10.

Vous êtes courageux ? Alors faites un détour par les magnifiques forêts de pins Laricio, espèce endémique, qui se succèdent : Valdo Niello à la sortie d’Evisa et Aïtone qui commence au col de Vergio, 10 km plus loin. Vous êtes à 1470 mètres d’altitude ! Et ceci après 34 km de Porto ! Il ne faut pas avoir oublié sa petite laine ! 

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Col du Vergio
On trouve cette photo, signée Loïc Bello, à l'adresse suivante:
http://fr.trekearth.com/gallery/Europe/France/South/Corse/Col_de_Vergio/photo451325.htm

Etape 11.

Redescendez sur Ajaccio. Cette fois, vous emprunterez la route de Vico (pour changer) et ferez la connaissance d’une montagne quelque peu différente : celle où règne le maquis. Bien sûr vous en aviez un bel aperçu du côté de Cargèse ; ici, c’est l’immensité du paysage qui donne une dimension supplémentaire.

Vico, un vrai village corse, chaleureux et vivant, groupé autour d' adorables petites places, planté dans un écrin de montagnes Le couvent Saint-François, sur la route d'Arbori, est à voir pour son église XVIIe, où l'on trouve le Christ en bois le plus ancien de Corse (XIVe). Encore un détour de plus ! Ce n’est pas de la culture tout ça ? En voilà des vacances intelligentes !

Etape 12.

Retour tranquille et (un peu) fatigués par tant de route. Avouez que cela valait ce bel effort. La preuve ? Vous retournerez d’ici deux ou trois jours pour compléter ce que vous n’avez pas eu le temps de faire. On parie ?


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C’est une cité tranquille, entourée de châtaigneraies et dont les massifs environnants se parent de couleurs chaudes lorsque le soleil se couche... le spectacle est superbe ! Étendu et étagé, le village semble d'ailleurs s'être organisé au mieux pour en profiter !

2 septembre 2007

2ème jour

Dimanche:
La forêt de Vizzavona.

Apparemment il semble que la nuit se soit bien passée. La charcuterie corse du restaurant d'hier soir était un régal et vous avez bien fait de choisir cette entrée. (Le restaurant aussi d'ailleurs!) Ne vous avais-je pas dit qu'il était le meilleur rapport qualité prix de la région? Peut-être pas après tout! Les corses en matière de cochonnailles sont vraiment merveilleux.

Il est 9 heures, la journée est splendide, comme d'habitude et vous avez décidé de profiter du beau temps, même s'il est éternel, (chauvin moi ? Jamais !) de faire une incursion en montagne. C’est une excursion qui mérite d’y consacrer la journée.

trajet_vizzavonaSelon la formule éculée: "la Corse est une montagne dans la mer" mais l'immense majorité des touristes préfère s'agglutiner sur ses rivages, ignorant superbement la majesté de l’intérieur. Le peuple corse ne s’y était pas trompé. Il était montagnard et berger et non pas marin. Curieux pour des insulaires ? La vérité oblige à dire que, s’ils se sont retirés sur les hauteurs, c’était davantage pour se protéger des envahisseurs que pour faire du ski. La géographie, lui a donné des sommets hauts de plus de 2 000 mètres, parfois couverts de neiges éternelles. Le Monte Cinto atteint 2710 mètres ! En cherchant bien, j'ai bien dit "en cherchant bien", au mois de juillet il  est possible de voir quelques souvenirs des neiges de l'hiver dernier. En fait, cela dépend s"il a neigé ou non. Je dis une ânerie? Voir.

Le "touristicum ordinarum" (c'est l'avantage de ne pas avoir fait de latin), se cantonnera à Ajaccio, Porticcio, Calvi, Porto Vecchio et Propriano (et encore). Il n’aura qu’un regard méprisant du côté des hauteurs, avec ces fadas aux godillots qui font mal aux pieds, qui s'usent la santé pourquoi? On vous le demande. Et c’est pourtant là que la Corse recèle ses plus beaux trésors. Oui mais voilà, la montagne ça se mérite. Il faut faire des efforts pour y parvenir. Il faut faire quelques virages sur des routes pas forcément faciles. Mais au bout du chemin, la récompense : l’air a changé. Il est plus léger, plus frais aussi. Les odeurs sont différentes, alpestres. On pourrait se croire (juré craché) du côté des Contamines, vers le fond de la gorge où le chemin romain démarre. Vous ne voyez pas? Et puis on y fait des rencontres étonnantes : tel le cochon sauvage, croisement du porc bien de chez nous avec le sanglier. Il navigue dans le maquis, se nourrissant de baies regorgeant de senteurs. Le secret de la charcuterie d’hier soir ? Vous avez la réponse. On y croise aussi des ânes, des vaches. Celles d’aujourd’hui, si on est au printemps, sont grasses. Normal, elles ont bien nourries. L’été, surtout près de la mer, ce sont des squelettes ambulants. Misère.

Direction Vizzavona. 35 km de distance, soit près d’une heure de voiture sans s’arrêter. Les kilomètres n’ont pas la même distance en Corse que sur le continent. Mais la route est bonne.

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Forêt de Vizzavona
http://fr.trekearth.com/gallery/Europe/France/photo561414.htm

Ce village d’une cinquantaine d’habitants fait partie de ceux qui sont traversés par le très célèbre GR20. On peut y accéder non seulement par la route mais également par le petit train qui va d’Ajaccio à Bastia. Une formidable occasion de traverser les montagnes corses sous un angle différent et c’est aussi l’occasion d’aller à Corte, La ville historique par excellence. Se renseigner auprès de la gare d’Ajaccio pour les horaires. Cela peut-être une magnifique idée de découverte sur une (longue) journée sans trop de fatigue.  Après tout, si on programmait cela pour un prochain jour? A réfléchir.

Vizzavona est relativement fréquenté grâce à son charme propre, son environnement tellement différent de celui de la côte et par sa végétation abondante. On peut facilement, depuis le village aller ce promener dans une forêt luxuriante bordée par la rivière l’Agnone. Les Britanniques aisés, les premiers, ont perçu cette richesse inexploitée de cet endroit magnifique. D'ailleurs, au siècle dernier, pour éviter les grosses chaleurs des bords de mer, ils avaient pris l'habitude de venir se reposer dans les environs du Monte d'Oro ou du Monte Renoso, là où naissent les rivières qui abreuvent Ajaccio. Hélas, la mode est passée et Vizzavona a perdu de son lustre et ses estivants illustres depuis des lustres!!!

Les rivières offrent un paysage de cascades dont celle des « Anglais », de vasques ou l’on peut se baigner ou faire un pique nique en famille. Les plus sportifs, pourront gravir sas peine (??) le sommet de monte d’Oro qui culmine à 2389m. Si cela fait partie de vos projets, il aurait été judicieux de vous y prendre plus tôt. Il est 11 heures et cela va faire un peu juste. A mon avis.

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Le Monte d'ORO
http://www.flickr.com/photo_zoom.gne?id=239624877&size=l

Une référence littéraire, de temps en temps en cela fait sérieux, documenté, bref, crédible. Alors allons y:

André Gide, en 1923, y passe les premiers jours d'août. «Admirable Monte d'Oro; une des plus belles cimes que j'ai vues», s'enthousiasme-t-il dans son Journal, avant de préciser: «Je me suis baigné à deux reprises dans des vasques profondes en suivant le lit du torrent. Ah, que je me sentais moins jeune à vingt ans.».

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Pin Laricio
http://www.flickr.com/photo_zoom.gne?id=263017001&size=o

Après la littérature la botanique. Journée "Connaissance du monde" :

Espèce endémique à la Corse, le pin laricio ne se développe, à l'état naturel qu'en Corse. On ne le trouve nulle part ailleurs dans le monde, sauf en Asie, en Australie, en Afrique, aux Amériques, en Arctique et aussi à Chatenay Malabry. Non, sans blague, il n'existe qu'en Calabre et en Sicile, et encore s'agit-il d'espèces différentes. il peut atteindre 50 mètres de haut. Son exceptionnelle longévité peut le mener jusqu'à 500 ans. Le tronc est droit et élancé. Son diamètre peut atteindre 180 centimètres. Celui présenté sur la photo a peut-être vu Nicolas Sarkozy qui aime tant la Corse. Le pire, c'est que je crois que c'est vrai!

En redescendant à Ajaccio par le même chemin, on peut s’arrêter au village de Bocognano. Il est réputé entre autres pour sa situation privilégiée au pied du Monte d'Oro, ses châtaigneraies et sa cascade du voile de la mariée. Celle-ci est magnifique qui peut, au moment où les rivières sont abondantes, s’étendre sur 150 mètres de dénivelé. Elle se trouve à la sortie du village. Prendre une petite route sur la gauche qui passe sous la ligne de chemin de fer suivre le sentier balisé. 25 minutes de marche à pieds (ça n'use pas top les souliers). Le spectacle vaut le déplacement et l’effort. 


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1 septembre 2007

Ier jour

Samedi:
Ajaccio

Direction la location, l'hôtel, le camping, bref peu importe votre type de résidence. Ce n'est pas mon problème. Vous avez choisi de rester une semaine et de rayonner autour d'Ajaccio? Parfait.... si l'on peut dire car il aurait mieux valu rester une semaine de plus. Là encore, c'est vous qui voyez.

On ne va pas s'attarder trop longtemps sur les problèmes d'installation. L'avion vous a déposé à l'aéroport  de Campo del'Oro vers midi. Vous avez donc tout l'après midi devant vous. Passons sur les formalités culinaires. Vous êtes prêts à profiter de vos vacances. Pensez, ce matin vous étiez encore dans votre domicile et maintenant, vous voici en Corse!

Comme vous n'avez que l'après midi, devant vous, que vous êtes un peu fatigués, la promenade de ce premier jour doit se limiter. On peut imaginer ce qui suit:

- faire la connaissance de la ville,
- aller aux sacro saintes îles sanguinaires,
- aller à la plage.

1) Découverte de la ville.

Je vous propose un circuit d'une longueur d'un peu plus de 4 km à parcourir entre 2 et 3 heures selon votre curiosité et qui aura l'avantage de faire un tour d'horizon assez complet et général de la ville.

Voici le plan exclusif conçu, pensé, réalisé par moi-même, après des semaines d'effort et de reconnaissance sur le terrain!ajaccio_plan

Point de départ: la mairie, place du Maréchal Foch, près du port de pêche (Tino, vous vous souvenez?) C'est une jolie place, surveillée à son extrémité par une statue du 1er Consul et  encadrée de deux rangées d'arbres dont une rangée de palmiers. Elle est très agréable pour la fraîcheur de son ombre. Le soir, en été, elle est envahie par des exposants de toutes sortes, ce qui ajoute une note, certes touristique, mais qui a le mérite de permettre une flânerie nocturne.

La rue Fesch

On laisse le bord de mer derrière soi en on prend la première rue à droite, dite rue Fech. C'est la rue commerçante par excellence. Longue de 800 mètres elle est étroite, piétonne (à peu près). C'est dans cette rue que l'on trouvera la maison de Tino (encore lui!), la chapelle impériale et le musée Fesch , créé par le Cardinal du même nom, qui avait "pillé", pardon, je veux dire "récupéré" le trop plein d'oeuvres d'art d'Italie (16 000 peintures, rien que ça)  depuis le XIIIème siècle, avec Sandro Botticelli (excusez du peu) à Sebastiano Ricci au XVIIIème siècle. Vous connaissez Ricci, la soeur de Nina? Pas sur.

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Rue Fesch

Le palais Fech

Un peu d'histoire, à la manière d'un érudit:

"Il a été construit par ordre du Cardinal Joseph Fesch, oncle maternel de Napoléon Ier né à Ajaccio le 3 janvier 1763, décédé à Rome le 13 mai 1839.

Le Cardinal commença à se passionner pour l'art durant les années passées en Italie. Tout au long de sa vie, il multiplia ses acquisitions lors d'expositions, de ventes publiques, chez des artistes et marchands d'art après avoir bénéficié des confiscations des guerres d'Italie.

Le voeu du Cardinal était de créer à Ajaccio, sur le bord de mer, dans le quartier Saint-Roch, un grand établissement, « un Institut des Arts et des Sciences ».

Sa gigantesque collection était composée à sa mort de 17 626 objets d'art dont environ 16 000 tableaux, c'est-à-dire plus que n'en possédait aucun musée de peintures de l'époque. Le Cardinal était certainement l'un des plus grands collectionneurs de son temps.

Ce grand amateur d'art légua à sa ville natale plus de mille tableaux ainsi que des meubles et des objets d'orfèvrerie, des soieries. Le musée Fesch devient, de ce fait, le plus important musée de France après le Louvre pour les peintures italiennes. Trois fonds majeurs se détachent plus particulièrement du panorama de la peinture italienne du Trecento au Settecento : les Primitifs, la peinture baroque romaine, la peinture baroque napolitaine."

(source: site officiel du musée d'Ajaccio)

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Palais Fesch

La Chapelle Impériale

Formant l'aile droite du Palais Fesch, cette chapelle classée monument historique a été bénie le 9 septembre 1860. Sa construction a été financée grâce à des fonds légués par le Cardinal Fesch et Napoléon III. Elle renferme les sépultures de Charles et Letizia Bonaparte, parents de Napoléon, ainsi que celles de la famille impériale.

Le cours Napoléon

L'extrémité de cette rue débouche sur l'axe principal d'Ajaccio: le Cours Napoléon (on ne s'en sort pas). Remonter le cours par la gauche. Pardon pour cette précision sinon vous allez vous retrouver dans une rue infréquentable: avenue du colonel Colonna d'Ornano. C'est là que le préfet Erignac s'est fait assassiner. Qui est le coupable présumé? Il paraît que c'est un nommé Yvan Colonna.

Le cours Napoléon, c'est un peu l'avenue des Champs Elysées (toutes proportions gardées naturellement), avec ses boutiques de luxe, ses grands cafés, sa Préfecture, ses manifestations indépendantistes etc...

Vous atteignez déjà la place du Général De Gaulle autrefois (et encore aujourd'hui pour beaucoup) place du Diamant. Je dit déjà car on ne se lasse pas de déambuler le long de ses trottoirs. A noter deux choses: d'abord il y a deux trottoirs le long du cours, un sur le côté des numéros pairs, un autre du côté des numéros impairs, ce qui est tout à fait remarquable. Une autre chose: ces deux trottoirs étaient fréquentés par les jeunes ajacciens chaque fin d'après midi. C'était l'occasion de se rencontrer, de draguer etc, bref, faire ce que l'on appellait autrefois: faire le cinq à sept.

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Napo et ses frères

Place du Général De Gaulle

Cette grande place minérale est gardée par une statue équestre de (devinez qui?) Napoléon, entouré de ses quatre frères.

Elle surplombe le casino qui borde la mer. On y découvre une superbe vue sur le golfe d'Ajaccio.

Tiens, il fait bon, on va se permettre un petit détour: Longez la place par le Cours Grandval (l'axe qui monte). C'est une petite avenue ombragée qui vous fera découvrir le magnifique bâtiment qui abrite l'Assemblée Départementale de Corse du Sud. C'était un ancien hôtel de luxe.

Si vous aviez le courage il suffirait de poursuivre cette avenue sur 500 mètres pour atteindre la place d'Austerlitz qui fait l'entrée un jardin public dominé par un immense monument à la gloire de qui-vous-savez. Vous pouvez gravir les marches tout en lisant l'ensemble de l'oeuvre du grand homme, gravé dans la pierre. Arrivé en haut vous pouvez baiser les pieds de l'Empereur si cela vous dit. Vous pouvez également lui jeter un regard méprisant si vous n'êtes pas Bonapartiste. Si c'est le cas, dites moi ce que vous êtes venu jusqu'ici? En redescendant de l'autre côté, c'est à dire, dans son dos, pour qu'il ne vous voie pas, (courageux mais pas téméraire) on peut visiter "la grotte" ou "IL" venait faire ses devoirs (!). Passionnant! Redescendez à l'Hôtel du Département et, en coupant sur la droite, vous tombez sur le boulevard Rossini (anciennement Lantivy) qui longe la mer et se donne des allures de promenade des Anglais. En contre bas du boulevard se trouve la plage St François qui offre l'avantage de se situer en plein centre ville.

Boulevard Rossini et plage st François

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Plage St François

Vous passez inévitablement devant la cathédrale d'Ajaccio. D'accord, on ne devine pas comme ça que c'est une cathédrale, qui plus est, a été le lieu ou Napoléon s'est fait baptisé (tout de même!).

La cathédrale:

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Cathédrale

Si on poursuit encore quelques centaines de mètres vous atteignez la porte de la citadelle qui ne se visite pas, occupée qu'elle est par l'Armée Française. (Evidemment)!. Il suffirait d'une demi encablure pour boucler la boucle et revenir au point de départ. Ce serait dommage car vous louperiez le plus sympathique des endroits: la vieille ville où vous aimerez vous perdre dans le dédalle de ses ruelles, découvrant de bien agréables petits restaurants, sans doute touristiques, mais situés dans un cadre très "Ajaccien". J'oubliais l'essentiel: vous risquez de tomber sur la maison où notre fameux empereur est né. Il faut tomber dessus car elle est relativement modeste (pour un futur empereur. A vous de la chercher: Elle se trouve au bout de la deuxième rue à gauche, puis on file tout droit à droite entre le café Joseph Bonaparte et la teinturerie Joséphine de Beauharnais. Enfin, il suffit de gravir la rue en escalier et au milieu de celle-ci, un petit passage à droite descend vers une ruelle mal pavée. Prendre à droite et, au bout de cinquante mètres, entrer dans la droguerie "Lucien Bonaparte" et demandez au patron. Il devrait savoir, vu que cela fait quarante huit ans qu'il tient boutique.

Au fait, si on allait plutôt à la plage?

2) Les Iles Sanguinaires. trajet_ajaccio

C’est une promenade qui peut durer entre deux et trois heures. Une halte en cours de route permet de se baigner dans un décor assez somptueux. La difficulté étant de trouver une des nombreuses petites plages car les chemins qui y mènent ne sont pas évidents à apercevoir. En saison, l’accumulation de voitures dans un endroit où rien n’indique une curiosité quelconque est un indice sérieux !  Le mieux serait de faire les 24 kilomètres à pieds. En principe il paraît difficile de ne pas trouver plage à son maillot!

sanguinaires

Iles Sanguinaires

C’est une jolie route de 24 kilomètres, le long de la côte nord du golfe d’Ajaccio, qui vous mènera vers cette curiosité typique et incontournable de la région.

Cette route est ponctuée de divers points d’intérêt.

D’abord la chapelle des grecs, souvenir de l’installation mouvementée d’une colonie grecque il y a 350 ans, qui s’est installée dans la région.

Puis, arrive le cimetière marin. Comme tous ces lieux, en Corse, il se caractérise par la présence de nombreuses tombes chapelles parfois grandioses qui témoignent du culte important que les corses réservaient à leurs défunts. Les corps sont souvent installés hors sol, dans des cases murées. C’est un endroit qui  vaut un arrêt.

Quelques kilomètres plus loin, jouxtant la plage de Marinella (tchi-tchi), se trouve la demeure de la famille de Tino : « Scudo ».

Cette route est relativement protégée du béton. En fait les hôtels sont situés les pieds dans l’eau en contre bas de la route ce qui fait qu’on ne les voit pas. Il en est de même des nombreuses petites plages qui s’égrènent tout le  long de la c jusqu’aux îles.

Avant d’y arriver, une route un peu tortueuse sur la droite donne accès à des plages et petits golfes qu’il me semble inutiles d’aller découvrir quand on ne dispose que de peu de temps.

La route prend fin au bout du bout du golfe par une presqu’île surmontée de la tour de la Parata. En faire le tour dure une demi heure est c’est un chemin aménagé particulièrement agréable qui offre une vue à 360° sur le golfe, les îles et les environs.

3) La plage.

Après un long voyage, il n’est pas interdit d’imaginer un repos bien mérité sur une des nombreuses plages du golfe.

plage

La plage sur la route des Sanguinaires

Les plus pressés iront en centre ville sur la plage de St François, étroite et vite bondée en saison.

les plus pratiques préfèreront faire d’une pierre deux coups en allant aux îles Sanguinaires. Enfin, les accrocs prendront la voiture et se dirigeront vers l’aéroport où les plages sont immenses et relativement peu fréquentées ou alors, aller au dernier endroit à la mode : sur la côte sud, à Porticcio, Côte d’Azur miniature, pour ne pas se sentier seuls !

Enfin, pour clore cette journée, des tas de restos vous attendent soit au port de pêche (Ô Corse, île d’amooouuur) !, dans la vieille ville (rappelez-vous, c’est là où un illustre empereur a vu le jour).

Comme on dit en Corse : « bona notte e a prestu » (Bonne nuit et à bientôt)

Liens conseillés pour cette journée :

Site de la ville d’Ajaccio
http://www.ajaccio.fr/

Musée d’Ajaccio :
http://www.musee-fesch.com/html/sommaire/sommaire_general.html

Le cardinal Fesch
http://perso.orange.fr/bludimare/cardinalfesch.htm


etape


31 août 2007

Huit jours à Ajaccio

Ajaccio

Imaginons - c'est une idée comme une autre - que vous venez d'arriver en Corse. Plus exactement à Ajaccio (pourquoi pas commencer par la ville Préfecture?)

Question, comme ça en passant, rien que pour savoir... Par quel moyen êtes vous arrivé?

- A la nage? Au moins 160 km de Nice à Bastia! Il faut  une sacrée endurance et puis, pour les bagages, ce n'est pas vraiment commode.

- En train? Il aurait fallu pour cela construire un pont. Quel boulot! Laissons ce "privilège" à l'île de Ré.

- En voiture? Même motif, même punition.

- En bateau? Et  oui, il y a la mer, alors, aller en corse en bateau, c'est logique, et c'est le moyen le plus économique. Par contre, il ne faut pas être pressé: Voyage de son domicile à un port de la Méditerranée (Marseille, Toulon, Nice) puis, traversée de jour pour Bastia ou Calvi ou Ile Rousse (choisir un NGV) mais, attention, par très gros temps, le NGV ne garantit pas le départ!!! De nuit, mêmes destinations plus Ajaccio. C'est sympa, cela fait mini croisière, et puis, un lever de soleil sur la Corse.... Cela vaut, à lui tout seul, ce moyen de transport. L'ennui, c'est que c'est long: il faut compter au minimum 24 heures de voyage! 

- En avion? C'est de loin le plus pratique mais c'est aussi le plus cher. Et puis il faut ajouter le prix d’une location de voiture sur place! Ce moyen de transport s'avère le plus pratique pour un séjour court: une semaine au plus.

Faites le calcul après tout! Ce n'est pas moi qui décide! Ce que j'en dit! 

Bref, vous voilà arrivés à Ajaccio. Tiens pourquoi ce pluriel parfaitement singulier! On peut parfaitement y aller seul. Même les femmes. La Corse n'est pas une zone de non droit, quoi qu'en disent certains esprits chagrins. C'est un pays civilisé! 

Vous voilà donc à Ajaccio! Voilà des semaines, peut-être des mois que vous y pensiez. Et vous y êtes. A vous les paysages de rêve, les escapades dans le maquis sauvage, les bains de mer et parfois de foule, les routes diaboliques, le parfum, les couleurs!

Je vous propose le programme suivant pour occuper votre semaine car on peut supposer que vous n'êtes pas venu pour passer vos journées à regarder la télé.

Imaginons que vous suiviez jour après jour le programme suivant. (Il n'est pas plus bête qu'un autre). Il est même, de mon avis, bien plus que cela!

Note: Il vous est possible de cliquer sur le titre de l'étape pour découvrir directement le jour choisi. En cliquant sur la carte, comme sur toutes les photos, vous aurez droit à l'agrandissement (pour le même prix!).

Jour 1: Ajaccio et                                   Jour 2:                                     Jour 3:
îles Sanguinaires                        Forêt de  Vizzavona                     Porto par la côte

circuit_ajaccio                  circuit_vizzavona              circuit_porto

   Jour 4: Porticcio                          Jour 5: Bonifacio                         Jour 6: Corte
et gorges du Prunelli                                                                              par le train

circuit_porticcio_prunelli               circuit_bonifacio              circuit_corte

   Jour 7: Propriano

circuit_propriano

Bon. Il est temps d'aller déposer ses valises. Direction votre sweet home et pas de temps à perdre: en route! Tiens, on passe par le port? Passons par le port!

ajaccio01

Le port de plaisance "Tino Rossi"
Tiens, ça vous dit quelque chose?

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huit jours à Ajaccio
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